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Juin 2023, la révolte

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Le 27 juin à Nanterre, le jeune Nahel est tué d’une balle tirée à bout portant par un policier. Une vidéo filme le meurtre avec tant de précision que le rituel de la thèse policière incriminant la victime s’effondre, amplifiant la colère de la jeunesse.

Les meurtres d’immigrés ont jalonné l’histoire de notre pays, grande puissance coloniale ; ce furent tantôt des assassinats racistes, tantôt des crimes politiques[1]. Depuis une cinquantaine d’années, ces meurtres racistes frappent les enfants d’immigrés, français pour la plupart, victimes d’un système policier où l’esprit colonial est resté intact. Des centaines de nos enfants furent tués, déclenchant régulièrement colère et révolte dans les « quartiers populaires » des banlieues. En 2005, après le décès le 27 octobre de Zyed Benna et Bouna Traoré qui fuyaient la police, trois semaines de révoltes ont enflammé plusieurs grandes villes.

Celles d’aujourd’hui présentent des différences marquantes. Tout d’abord, la puissance du soulèvement est sans précédent, des centaines de villes ont été touchées, parfois de taille modeste. L’intensité des affrontements avec la police et l’ampleur des destructions témoignent que, depuis 2005, les inégalités raciales et sociales se sont extraordinairement aggravées. La concentration des discriminations raciales et de la misère sociale chez une partie de la jeunesse rend la situation explosive pour longtemps[2]. Le feu ne s’éteindra pas. Le calme ne pourra revenir, en dépit de l’énorme répression qui frappe le mouvement[3].

La seconde différence concerne l’attitude du pouvoir. Il est probable que ce dernier ne sera même pas en mesure de désamorcer la bombe au simple registre de la rhétorique. En 2005, Chirac avait reconnu (au bout de trois semaines !) que « nous ne construirons rien de durable si nous laissons monter, d’où qu’ils viennent, le racisme, l’intolérance, l’injure, l’outrage » – et, ajoutait-il à l’adresse des jeunes « vous êtes tous les filles et les fils de la République ». Aujourd’hui, Macron et Borne tiennent un discours à l’opposé, estimant que les révoltés et leurs parents « sortent de la République », aussi bien que la LFI qui soutient le mouvement [4]. La droite traite les révoltés de gens « pas tout à fait Français » qui « régressent vers les origines ethniques ». Des syndicats de policiers les désignent comme des « nuisibles », reprenant la langue du racisme et de l’antisémitisme des années 30.

Depuis 2005, le durcissement du système racial[5] est patent, ce qui produit d’un côté une mise en cause grandissante du racisme systémique, et de l’autre l’impossibilité pour le pouvoir d’en reconnaître la moindre manifestation, puisque, comme tout système, il est à prendre ou à laisser, il est à accepter ou à rejeter en bloc. Une force peut naître aujourd’hui, qui le rejette en bloc, ce qui conduira sans doute le pouvoir à n’user que du langage de la répression[6].

Pour contrôler et étouffer la colère de la jeunesse, le pouvoir a organisé une police dont le racisme est chronique, vouée au harcèlement des jeunes racisés, aux injures, aux violences, et qui jamais ne fut condamnée pour avoir tué un Africain. L’impunité de cette police est chaque jour justifiée par une propagande raciste qui inonde désormais le pays jour et nuit afin que s’enchaînent sans heurts les mesures d’exception et les lois racistes.

L’idée que les autorités « ne contrôlent pas la police » n’est pas juste. Au fil du temps, les gouvernements lui ont donné toujours plus de pouvoirs, notamment par rapport à la justice[7]. Macron fait face non à une police qu’il ne maîtriserait pas, mais à un système de contrôle post-colonial des quartiers organisé méthodiquement par le pouvoir. L’existence néfaste et dangereuse de ce système dépasse la simple question de la police – ce qui fait dire par exemple très justement à l’avocat de la famille de Nahel « qu’il n’y a pas de problème policier, il y a un problème judiciaire[8] ».

La troisième différence est tout aussi importante. En 2005, un consensus avait réuni la gauche et une partie de l’extrême gauche pour se ranger derrière l’Etat, appeler au calme et approuver l’état d’urgence.

Aujourd’hui, les prises de positions de nombreuses organisations marquent un changement majeur et prometteur pour peu que les militants s’emparent des possibilités qu’offre la situation. Malgré d’incessantes pressions, la LFI persiste dans son refus de se joindre au consensus de « l’appel au calme », et reprend à sa manière notre mot d’ordre, pas de justice, pas de paix (sous la forme « pas de justice, pas de calme »). Le 30 juin, trois syndicats, CGT, FSU et Solidaires, ainsi que plusieurs associations (MRAP, ATTAC, Fondation Copernic…) lancent un « appel pour la jeunesse populaire » qui commence par l’affirmation qu’il se joue dans les événements actuels le sort à venir de tout le pays. Il est indiqué clairement que le « racisme au quotidien » qui frappe une partie de la jeunesse « ne peut plus durer » et qu’il est une des causes majeures de la révolte. L’appel précise que la stigmatisation raciste frappe en particulier les Musulmans (ou ceux et celles qui sont perçus comme tels) et conclut que l’école ne pourra promouvoir l’égale dignité de tous tant que des angles morts persisteront dans les programmes, concernant entre autres l’esclavage, la colonisation, le racisme.

Le 5 juillet un appel plus large mobilise d’autres syndicats (CNT, Avocats de France, UNEF) ainsi que des partis politiques : LFI, EELV, Ensemble !, Génération.s, plusieurs groupes d’extrême gauche et de nombreuses associations. Ce nouveau texte mentionne « un racisme systémique qui traverse l’ensemble de la société et qui n’est toujours pas éradiqué ». Il dénonce les mesures d’exception et les lois sécuritaires comme la loi séparatiste de 2021 et appelle à des manifestations dans toute la France les 8 et 15 juillet.

En indiquant à juste titre que le sort à venir de tout le pays est en jeu, le premier appel laisse entendre que désormais aucune lutte, dans aucun domaine, dans aucun registre, ne pourra faire l’impasse sur la résolution de la question raciale. Une possibilité d’alliance s’ouvre devant nous, qui pourrait commencer à combler le fossé qui divise le prolétariat, paralyse son action et interdit toute perspective révolutionnaire.

Quatre mois après les révoltes de 2005, les jeunes Indigènes des quartiers populaires s’étaient invités dans les manifestations lycéennes contre le « smic jeune » (le CPE, contrat première embauche), non sans difficultés, mais en procurant au mouvement lycéen une nouvelle puissance qui a contraint le gouvernement à reculer. C’est d’ailleurs, notez-le bien, la dernière fois qu’un mouvement fut victorieux ! Par la suite, des militants Indigènes ont produit un énorme travail pratique et théorique pour constituer un mouvement autonome qui a placé la question raciale au cœur de la lutte, qui a mis à terre l’antiracisme moral pour lui substituer un antiracisme politique, c’est-à-dire un antiracisme au contenu anti-impérialiste et anticapitaliste[9], et qui a posé la nécessité de construire, sur cette base, une alliance avec les militants Blancs. Ces derniers n’avaient pas alors répondu à « l’appel des Indigènes » à la hauteur nécessaire.

Il est temps de prolonger ce travail, qui porte désormais ses fruits. D’immenses tâches nous attendent, qui donneront lieu à d’intenses débats (du moins nous l’espérons, car ce sera le signe que le mouvement avance), car la puissante révolte des quartiers populaires ne nous laisse pas tranquilles et pose de nombreuses questions qu’il faudra résoudre.

On peut les deviner par exemple à travers les deux reproches qui sont opposées aux jeunes : leur révolte serait inefficace et autodestructrice. La première critique est difficilement réfutable, lorsque l’on fait le bilan des six mois de lutte où les manifestations massives et pacifiques contre la réforme des retraites ont montré leur impuissance à ébranler la forteresse du pouvoir. Certes, plusieurs nuits d’émeutes dans tout le pays n’aboutiront pas à davantage de succès. Pourtant, l’objectif des révoltés de juin n’est peut-être pas le même que celui des manifestants de janvier-mai : ces derniers revendiquent (en l’occurrence l’abrogation d’une loi), les premiers veulent se faire entendre. « On veut dire quelque chose à l’Etat » disait un révolté de 2005[10]. Or, « Il faut tout casser pour se faire entendre » : qui pourrait le nier ? De ce point de vue, les révoltés de juin ont marqué des points : ils disent quelque chose, ils sont reconnus et arborent une dignité que personne ne pourra leur enlever.

Mais comment arracher la victoire, comment établir dans le temps un rapport de force efficace et quelle organisation faut-il construire pour en assurer le succès ? Dire que le sort à venir du pays est en jeu suppose de définir désormais toutes les tâches politiques (revendications, actions, analyses, théorie) autour de l’axe de l’antiracisme politique – suppose donc d’intégrer dans toute tâche le fait que combattre le capitalisme signifie combattre l’impérialisme, le colonialisme et le racisme.

Car le second reproche – autodestructeur -, renvoie à des actes qui sont plutôt destructeurs pour nous. Qu’avons-nous à dire aux jeunes révoltés qui disent quelque chose à l’Etat : quelle stratégie proposons-nous sur l’école et la culture ? Où est aujourd’hui la perspective d’une école du peuple, d’une culture du peuple ?

Que possèdent donc ces jeunes révoltés qu’ils « autodétruiraient » ? Ils ne possèdent manifestement rien. Il n’y a donc rien à détruire qui leur appartienne vraiment. L’école est-elle leur école, la bibliothèque leur bibliothèque ? Seraient-ils donc assez stupides ou « nihilistes » pour ravager des lieux où ils pourraient s’épanouir ? Ce sont au contraire des lieux de souffrance[11] et c’est en tant que tels que, régulièrement, ils sont brûlés lorsque la colère est immense, profonde et irrépressible[12].

Une école brûle, mais qu’est donc l’école pour le peuple, et pour la partie la plus exploitée, celle des Indigènes ? Une bibliothèque brûle, mais qu’est-ce donc que « la culture » pour le peuple, et pour la partie la plus exploitée, les Indigènes ? Apporter une réponse théorique et politique à ces questions oblige à sortir du traditionnel programme qui exige un accès démocratique à ces biens communs que seraient l’école et la culture, et à questionner leur rôle dans la fabrique des inégalités sociales et raciales. La question n’est pas facile parce que nombre des agents de ses institutions s’efforcent d’œuvrer à l’émancipation des classes populaires.

Pourtant, quel que soit le dévouement des enseignants qui tentent de la porter à bout de bras, il reste que l’institution scolaire donne à penser que la réussite sociale dépend de la réussite scolaire dont seul l’individu (et sa famille) serait responsable. Elle réduit ainsi le destin de classe à une affaire individuelle. Pour bien des élèves, l’école est « un jeu de dupes » – comme le dit un ancien haut fonctionnaire du Ministère de l’Education qui n’a rien d’un gauchiste[13].

Cette école qui fabrique de l’ignorance au lieu de transmettre des savoirs, qui assujetti au lieu d’émanciper, qui aggrave les inégalités que la société produit au lieu de les atténuer, cette école de classe doit être réformée de fond en comble, et pas seulement « démocratisée ».

Le reproche de « l’autodestruction » laisse entendre que les jeunes seraient des nihilistes désespérés parce que totalement exclus de la société – c’est reprendre la thèse de Macron et de la droite qui les présentent comme « décivilisés [14]». Mais ce tag peint sur les murs de Corbeil Essonnes la loi, c’est nous[15] (qui fait ironiquement écho à la ritournelle des flics très « décivilisés » : « la loi, c’est moi »), ce graph n’est-il pas le signe de la plus haute civilisation, celle de la souveraineté populaire ?

C’est précisément parce que les jeunes vont à l’école qu’ils brûlent les écoles, qu’ils savent lire qu’ils brûlent les bibliothèques. La révolte de juin 2023 est véritablement la révolte de l’intégration, et non de la ségrégation comme certains la présentent, et comme le souligne d’ailleurs une caractéristique qui n’existait pas en 2005 : la sortie des jeunes « quartiers » pour occuper les centres villes. La jeunesse est parfaitement intégrée[16], au grand dam des racistes. Le fait que la sociologie des enfants d’immigrés se rapproche de celles des « nationaux » rend plus manifeste encore la nature systémique du racisme[17]. Et la rend parfaitement insupportable, raison pour laquelle le feu ne s’éteindra pas tant qu’il n’y aura ni justice ni égalité.

Dire que le rapprochement est possible entre les deux fronts du prolétariat nécessite de bien clarifier ce qui l’unifie et ce qui le divise. Le soulèvement de juin doit conduire à clarifier cette dialectique, à propos de laquelle je ne mentionnerai ici qu’un seul point.

Dans un texte très fort, Kaoutar Harchi écrit : « Avant que Nahel ne soit tué, il était donc tuable. Car il pesait sur lui l’histoire française de la dépréciation des existences masculines arabes. Il pesait sur Nahel le racisme. Il y était exposé. Il courait ce risque d’en être victime. La domination raciale tient tout entière en ce risque qui existe. »

Un gouffre sépare le jeune garçon issu de l’immigration coloniale et le jeune prolétaire Blanc. De même les jeunes filles musulmanes connaissent une répression particulière[18]. Au fil du temps, dans l’Etat impérialiste, le prolétaire Blanc est amené à penser que cette énorme différence allège les chaînes qui l’asservissent au capital. Il n’en est rien bien sûr. Mais le privilège particulier qu’il ressent lorsqu’il passe impunément devant un flic ou quand son dossier est au-dessus de la pile lorsqu’il cherche un logement ou un emploi peut lui faire oublier le tort absolu qui l’accable, lui et ses camarades Indigènes. Il est ainsi corrompu par l’opposition raciale qui divise le prolétariat, et veut ignorer la nature de l’Etat bourgeois avec lequel il peut volontiers pactiser. Il revendique auprès de l’Etat sans l’affronter, alors que les jeunes Indigènes affrontent l’Etat sans rien revendiquer (du moins dans le langage traditionnel de la revendication).

Cependant, tous les prolétaires appartiennent à la classe capitaliste avant même qu’ils aient décidés de faire quoi que ce soit de leur vie, telle étude, tel travail, tel emploi[19]. Ils subissent tous un tort absolu qui confère à leur situation « un caractère universel en raison de ses souffrances universels » (Marx).

Le tort particulier que subissent les prolétaires Indigènes, qui a pour nom le racisme systémique, ne pourrait exister sans le terreau qui le nourrit, à savoir les conditions d’existence que partagent tous les prolétaires, à savoir le tort absolu que tous subissent. L’opposition de race est l’existence concrète de l’opposition de classe, elle contient tout le rapport de classe, comme la cellule contient tout le code génétique[20], de même qu’elle marque la classe dans la totalité.

Cette dialectique brièvement exposée ici pourrait paraître abstraite. Pourtant aujourd’hui, les conditions concrètes d’existence tendent à rapprocher objectivement les prolétaires. Une crise économique majeure s’annonce[21], les problèmes de la vie quotidienne (nourriture[22], logement…) deviennent aigus. Le désert des services publics et leur délabrement s’étendent au-delà des campagnes et des banlieues. Il reste l’obstacle subjectif, qu’il faut ébranler et réduire.

Certains camarades soulignent à juste titre que les révoltes de juin rendent impérieuse la nécessité pour le prolétariat de construire sa propre organisation politique s’il veut vaincre. Il faut ajouter qu’elles rendent encore plus évidente l’impossibilité de bâtir solidement une telle organisation en dehors de l’axe de l’antiracisme politique. Dans un Etat impérialiste tel que la France, l’émancipation raciale fixe la mesure de l’émancipation générale de la classe.

7 juillet 2023

  1. On commémorera bientôt les 70 ans de la manifestation du 14 juillet 1953, où six ouvriers algériens patriotes furent tués par la police, ainsi que le militant communiste cégétiste qui aidait à l’organisation du défilé.
  2. Rappelons qu’aujourd’hui en France trois millions d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté.
  3. Répression dont, comme d’habitude, nous savons peu de choses, nous ignorons le nombre des blessés et des mutilés, qui bien souvent ne vont pas à l’hôpital où la police les attend pour les cueillir. Nous savons seulement que les arrestations continuent (3700) et que la justice distribue ouvertement des peines « pour l’exemple ».
  4. Déclaration de Borne à la chambre des députés le 4 juillet.
  5. L’Etat racial intégral comme l’analyse Houria Bouteldja – voir Beaufs et barbares, le pari du nous, La Fabrique Editions, 2023.
  6. Les motifs de l’interdiction de la marche pour Adama du 8 juillet sont significatifs : l’une des raisons est que la mère de Nahel y appelle. Le pouvoir montre ainsi clairement qu’il redoute l’unité des immigrés et de leurs enfants, de même qu’il redoute par-dessus tout leur unité avec les Blancs. Lorsque Darmanin, à l’adresse d’une droite obsédée par les Musulmans, déclare qu’il y a aussi « beaucoup de Kevin » dans les jeunes mis en taule (audience au Sénat), ce n’est pas pour calmer le racisme mais pour faire comprendre à ses alliés que le pouvoir a un énorme problème devant lui si les jeunes racisés et les jeunes Blancs s’unissent dans la lutte.
  7. L’extension du champ de l’amende délictuelle est une des dernières réglementations qui nourrit fortement le harcèlement quotidien dont les policiers accablent les jeunes.
  8. La justice laissant impunis les policiers et entravant la défense des victimes, in Le Monde du 6 juillet 2023.
  9. On trouvera toutes les analyses de ce courant sur le site de Houria Bouteldja : Houria Bouteldja pour les nuls : toutes mes productions écrites.
  10. Voir Alain Bertho, Le temps des émeutes, Bayard 2009.
  11. Comme le note si justement Alain Bertho.
  12. Voir aussi Denis Merklen, Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques, Presses de l’ENSSIB, 2020. Voir également Joseph Confavreux Pourquoi les services publics sont pris pour cible, Mediapart 29 juin 2023. 
  13. Roger-François Gauthier dans Le Monde de l’Education (4 juillet 2023) : « L’école est vue par bien des élèves comme un jeu de dupes, les assignant à résidence dans un certain type d’études de et de destin ».
  14. Voir aussi la diffusion stupide du poème de Victor Hugo sur l’incendiaire de la bibliothèque.
  15. Le Monde du 4 juillet.
  16. Question de vocabulaire : l’intégration est un fait objectif, inéluctable. Nous opposons l’intégration à la ségrégation (qui existait en Afrique du Sud et aux USA), ainsi qu’à l’assimilation, qui représente une injonction morale et idéologique pour être conforme aux « valeurs de la République ».
  17. Voir les travaux de l’INSEE, par exemple La répartition des immigrés et de leurs descendants selon la profession, https://www.insee.fr/fr/statistiques/7456941?sommaire=7456956.
  18. Nombre d’entre elles ont été exclues des épreuves du bac ou du brevet parce qu’elles portaient des jupes longues, nous n’avons pas de chiffres sur cette répression ignoble.
  19. Cf. Marx : « Le travailleur appartient en fait à la classe capitaliste, avant de se vendre à un capitaliste individuel ». (Le Capital, Editions Sociales, tome III pages 19-20).
  20. Selon l’heureuse expression de Himani Bannerji.
  21. L’actuelle récession en Allemagne en sera sans doute le déclencheur.
  22. Pour la première fois depuis longtemps la consommation des ménages baisse.